Celui que j’ai mis au point (grâce notamment aux précieux conseils de Peter Olpe, père de ces petites boîtes), est réalisé à partir de carton dense et des bandes de gaze imprégnées de colle à bois, permettant ainsi de rigidifier la structure et d’assurer une bonne étanchéité à la lumière. Il s’agit de trois boîtes positionnées les unes dans les autres, telles des poupées russes. La première loge les bobines de déroulement du film et le fameux trou minuscule. La deuxième recouvre la première, c’est dans celle-ci que le film défile. Enfin, la troisième permet de maintenir les deux parties de la seconde boîte et de pouvoir s’en servir de support que l’on peut par exemple visser sur un trépied. Le matériel est prêt !
Il existe plein d’autres alternatives : des boîtes de conserves, des boîtes en bois, en plastique…le principe restant toujours le même : un film dans le noir et un trou, tout petit !
L’image créée par le sténopé est assez surprenante. La photo semble afficher des qualités picturales. Son flou caractéristique nous plonge dans une atmosphère très feutrée, pleine de sensibilité. Je vous conseille à ce sujet de feuilleter le livre « Out of focus » de Peter Olpe qui présente une collection de photos réalisées par différents artistes, avec différents sténopés, tous confectionnés par l’auteur de l’ouvrage.
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[one_half_last]Voici un dispositif optique qui permet de créer une image simplement à l’aide d’un trou de très petit diamètre, se basant ainsi sur le principe de la camera obscura.
L’image obtenue est une image inversée de la réalité extérieure. Elle est imprimée sur un film photosensible placé au fond de la boîte, face au trou par lequel entre la lumière. Le temps d’exposition est souvent très long (entre quelques secondes et plusieurs minutes) en regard de celui nécessaire au dispositif photographique à lentilles habituel. La petitesse du trou du sténopé permet par ailleurs d’obtenir une très grande profondeur de champ.