LONA
Lona, c’est là.
Ce coin que j’aime bien sur Grimentz, un peu caché comme ça, dans une combe. Entouré par les montagnes aussi imposantes que réconfortantes. Comme un long couloir qui part de tout en haut et qui descend jusque dans la forêt, Lona supérieure et Lona inférieure.
Ici, j’ai toujours l’impression d’être un peu ailleurs. Le temps est comme suspendu.
Un peu plus haut, c’est le départ des randonneurs à ski pour la cabane des becs de Bosson – juste derrière la montagne, un autre paradis. Quand il y a de la fraîche, c’est à Lona que je pense en premier. Sa pente. Le délice de la neige légère. Dans du coton, comme enveloppée. Juste le son feutré de la glisse.
Ce coup-ci, c’est à skis de rando, une semaine après la fermeture, il neige encore et encore, l’hiver qui n’a pas dit son dernier mot. Il n’y a plus personne, un silence presque assourdissant. La brume se dégage au fil de la matinée, je reconnais Lona. Tout y encore plus beau. Je découvre un cours d’eau qui passe le long de l’ancienne piste. Les piquets noirs ont disparu. Après la montée, le plaisir de se poser au soleil, sur le caillou qui ressort de cette nappe blanche. Casser la croûte et faire une petite sieste avant de redescendre.